Les dermatites de léchage (aussi improprement appelées plaies ou granulomes de léchage) sont des affections de traitement parfois difficile faute d’un diagnostic étiologique précis. Ce diagnostic est si difficile que, en l’absence d’un consensus, chacun reconnaît dans cette entité l’expression de sa maladie favorite : les dermatologues y voient une pyodermite, les neurologues une neuropathie, les comportementalistes un trouble compulsif, les chirurgiens quelque chose à enlever, les as de la débrouille un objet à infiltrer, les cancérologues un alien à irradier, les amateurs de star wars une manifestation du côté obscure de la force que l’on excisera au laser, les charmeurs de serpents l’occasion d’utiliser du venin de cobra, les égyptophiles l’occasion de mettre des bandelettes… Ils ont tous parfois raison et encore plus souvent tort.
Les cas de dermatite de léchage dus à une DAC ou compliquant une DAC sont rares, le plus souvent observés chez le Labrador et le Jack Russell terrier. Ils sont soit aigus soit chroniques. Le léchage sur un carpe (le plus souvent à gauche) provoque une discoloration des poils, puis un épaississement de la peau et dans les cas anciens une érosion de celle-ci avec une infection profonde.
L’identification de la cause est souvent difficile, mais on peut retenir que lors de dermatite de léchage liée à des troubles du comportement il existe fréquemment des modifications environnementales ou des habitudes et le chien présente des altérations du comportement (boulimie ou dysorexie, hypersomnie, apathie, malpropreté…). Lors d’associations à une DAC le développement de la dermatite de léchage est indépendant de trouble du comportement et est aisément stoppé par l’administration d’oclacitinib.