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Lorsque l’on utilise l’oclacitinib, il existe, lors de l’espacement des prises, une reprise des symptômes chez un grand nombre d’animaux, ce qui est normal. Toutefois, certains praticiens sur les réseaux sociaux ou lors de conversations évoquent la possibilité d’un effet rebond : le prurit serait plus grave après l’arrêt des prises d’oclacitinib qu’il ne l’était auparavant (jamais démontré dans aucune étude clinique). Ceci ne doit pas être confondu avec la rechute de la maladie ou une aggravation des symptômes due à une infection associée.
Afin d’explorer la possibilité d’un réel effet rebond, une équipe a étudié l’effet de cet inhibiteur de Janus-kinase sur un modèle de dermatite de contact chez la souris (1).
Ils ont observé un effet rebond en utilisant dans ce modèle l’oclacitinib à 45 mg/kg/j (100 fois la dose utilisée chez le chien) sur 7 jours et en arrêtant le traitement brutalement. Le prurit, après cet arrêt, est plus élevé qu’avant le traitement.
Il est impossible d’extrapoler ces résultats au chien, bien que les auteurs de cette étude soient très tentés. En effet, le modèle expérimental (dermatite de contact induite par des produits irritants), l’espèce (souris) et la dose (très élevée), sont très éloignés de la DAC spontanée et de l’utilisation de l’oclacitinib à 0,5 mg/kg.
Il n’en demeure pas moins qu’il faut rester vigilant et mentionner auprès de l’ANSES tous les effets indésirables d’un médicament aussi nouveau. Les études de pharmacovigilance valent mieux que toutes les phobies amplifiées par le net ou la méconnaissance de l'utilisation du médicament.

1.    Fukuyama T, Ganchingco JR, Baumer W. Demonstration of rebound phenomenon following abrupt withdrawal of the JAK1 inhibitor oclacitinib. Eur J Pharmacol. 2016;794:20-6.

 

Tag(s) : #oclacitinib, #Traitement, #dermatite atopique canine
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