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La filaggrine est une protéine centrale dans la formation de la barrière cutanée. Elle agrège les filaments de kératine conférant leur résistance aux cornéocytes. Elle est ensuite dégradée en urée, acide urocanique et autres facteurs hydratants naturels qui contribuent à l’hydratation de la couche cornée et au maintien de son pH. Les mutations sur les gènes codant pour la filaggrine (FLG) ont été la clef de la démonstration de troubles génétique de la barrière cutanée dans la genèse de la dermatite atopique humaine (DAh).
De nombreuses équipes ont tenté de démontrer l’existence d’anomalies identiques chez le chien atopique. Bien que l’on observe des anomalies de l’expression de cette protéine en peau lésée chez le chien atopique, il est difficile de savoir s’il s’agit ou non d’une conséquence directe de l’inflammation ou de la réaction allergique. Les résultats sur les études du gène FLG chez le chien sont parcellaires et donnent des résultats contradictoires(1, 2,3).
Pour expliquer les anomalies d’expression de cette molécule, d’autres théories ont cours, notamment l’existence d’une anomalie du catabolisme de la filaggrine. Ainsi, dans un modèle de chien de race Beagle présentant spontanément des anomalies d’expression de la filaggrine, trois enzymes impliquées sans son catabolisme sont surexprimées en peau lésée : calpaïne 1, caspase 14 et matripase(4). Toutefois, cette anomalie n’est pas très significative et n’est présente que pendant les tous premiers jours de l’inflammation. Il est là encore impossible de savoir si une telle observation est une cause possible des défauts de barrière ou une conséquence de l’inflammation.
La DAc est très proche de la DAh, mais il est fort probable que les gènes impliqués dans la synthèse et le métabolisme de la filaggrine ne soient pas aussi impactants qu’en médecine humaine (5).

1.    Wood SH, Ollier WE, Nuttall T, McEwan NA, Carter SD. Despite identifying some shared gene associations with human atopic dermatitis the use of multiple dog breeds from various locations limits detection of gene associations in canine atopic dermatitis. Vet Immunol Immunopathol. 2010;138(3):193-7.
2.    Merryman-Simpson AE, Wood SH, Fretwell N, Jones PG, McLaren WM, McEwan NA, et al. Gene (mRNA) expression in canine atopic dermatitis: microarray analysis. Vet Dermatol. 2008;19(2):59-66.
3.    Barros Roque J, O'Leary CA, Kyaw-Tanner M, Duffy DL, Gharahkhani P, Volgenest L, et al. PTPN22 polymorphisms may indicate a role for this gene in atopic dermatitis in West Highland white terriers. BMC Res Notes. 2012;4(1):571.
4.    Fanton N, Santoro D, Cornegliani L, Marsella R. Increased filaggrin-metabolizing enzyme activity in atopic skin: a pilot study using a canine model of atopic dermatitis. Vet Dermatol. 2017.
5.    Prélaud. Dermatite atopique canine. Paris: Masson-Elsevier; 2017. 184 p.

Tag(s) : #filaggrine, #Barrière cutanée, #dermatite atopique canine, #génétique
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