DAC et DAC-like, même combat ?

La dermatite atopique-like ou pseudo-atopique, atroce néologisme, désigne les cas de dermatite atopique sans allergie ou sensibilisation à des allergènes mise en évidence (tests allergologiques, évictions allergéniques). On pourrait aussi l’appeler dermatite atopique intrinsèque. Chez l’homme ces formes intrinsèques ont des caractéristiques bien particulières (nette prédisposition des femmes par exemple), que l’on ne retrouve pas chez le chien. Ainsi dans une étude rétrospective récente d’un très grand nombre d’animaux, il n’existe pas de différence entre DAC et DAC-like en termes  de manifestations cliniques, d’âge au premiers symptômes, d’évolution de la maladie et de réponse thérapeutique. Ceci n’est toutefois pas suffisant pour enterrer définitivement cette notion de phénotype de DAC intrinsèque. En effet, médecine vétérinaire ces études trainent un boulet permanent : celui de la non standardisation des tests allergologiques, qui rend floue en fait les limites de définition de ces groupes d’animaux. D’autre part, les phénotypes raciaux sont tels que publier des travaux sur la DAC avec des animaux de toutes races est peu intéressant pour ne pas dire plus. Comme on le fait désormais pour les études épidémiologiques ou de traitement au long cours, il faut travailler au sein d’une même race avec un phénotype de DAC bien défini. A suivre donc, même si on semble avancer parfois à reculons

Botoni, L. S., et al. (2018). "Comparison of demographic data, disease severity and response to treatment, between dogs with atopic dermatitis and atopic-like dermatitis: a retrospective study." Vet Dermatol(in press).