Longtemps les discordances entre ces deux approches de tests allergologiques étaient telles que l’on avait renoncé à faire des études les comparant (Prélaud 2017). Depuis la découverte des anticorps anti-CCD chez le chien, on imagine aisément qu’elles pourraient être dues à ces derniers. En effet, ils provoquent des faux positifs in vitro, que l’on ne retrouve pas en tests cutanés. Encore fallait-il le prouver. C’est ce que tend à démontrer une petite étude (une trentaine de sérums étudiés) qui a comparé les résultats des intradermoréactions (IDR) à des résultats de dosages d’IgE spécifiques avant et après traitement anti-anti-CCD (Gedon and others 2019). Les auteurs retrouvent ces anticorps chez un tiers des animaux, associés à de fortes positivités à des pollens de graminées et d’herbacées. La corrélation est moyenne entre les sérums prétraités et les IDR et totalement inexistante dans le cas contraire. On peut conclure à la nécessité de prétraiter les sérums ; on peut aussi conclure à la nette supériorité des intradermoréactions. Tout dépend de quel point de vue commercial on se place.
GEDON, N. K. Y., BOEHM, T., KLINGER, C. J., UDRAITE, L. & MUELLER, R. S. (2019) Agreement of serum allergen test results with unblocked and blocked IgE against cross-reactive carbohydrate determinants (CCD) and intradermal test results in atopic dogs. Vet Dermatol.
PRÉLAUD (2017) Dermatite atopique canine. Paris, Masson-Elsevier