L’étude de la synthèse d’immunoglobulines spécifiques d’allergènes (IgE et IgG) se fait essentiellement en mesurant leur concentration plasmatique. Une étude récente utilisant la technique d’ELISPOT a permis de mettre en évidence les cellules circulantes synthétisant des IgE, IgG et IgA spécifiques des principaux allergènes et les résultats sont assez surprenants.
- La première grande surprise est l’absence de cellules synthétisant des IgE sépcifiques des principaux allergènes. Toutefois, il existait un petit nombre de cellule exprimant des IgE.
- La deuxième est la spécificité des réponses aux acariens, plus orientées sur D. pteronyssinus que sur D. farinae, ce qui est à l’opposé de ce que l’on observe avec les IgE. Les auteurs ayant utilisé des extraits non transformés cela n’est a priori pas artéfactuel.
- Troisième surprise : l’absence totale de différence entre les 6 chiens atopiques et les 6 beagles sains (or les auteurs s'attendait à trouver au moins un ou deux éléments différenciants);
- Quatrième trouvaille : la forte teneur en cellules ayant des IgA spécifiques de D. pteronyssinus (réactions croisées avec des acariens domestiques ou endo ou ectoparasites ?)
Les auteurs en concluent à l’intérêt potentiel de la mesure des IgA spécifiques pour évaluer la réponse immunitaire des chiens atopiques, même si on ignore totalement le rôle de cette réponse et s’il existe un lien quelconque avec un état pathologique.
Ces résultats assez déroutants sont une pierre dans le jardin des tenants du tout allergique et évidemment un argument de plus pour les tenants du non allergique et des défauts de barrière.
Pelst, M. P., et al. (2020). "Detection of allergen-specific antibody-secreting cells in dogs by ELISPOT." Vet Immunol Immunopathol(IN PRESS).