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Il est rare de trouver des études de grande ampleur sur l'allergie alimentaire spontanée chez le chien, tant il s'agit d'une affection dont le diagnostic définitif est délicat. Une étude japonaise récente faite sur 46 chiens présentant une intolérance alimentaire à manifestation cutanée va prochainement être publiée dans le journal Veterinary Dermatology. Elle permet de répondre à une question dont la réponse est très floue dans la littérature, à savoir le délai de réponse lors du régime de provocation. Bien que les rechutes décrites ne soient jamais des réactions de type anaphylactique (urticaire, angiœdème), celles-ci sont observées en moyenne très rapidement : dans les 3 à 6 heures dans un quart des cas, 60% dans la demi-journée (figure).


Ces signes précoces sont le plus souvent un prurit podal intense (plus de la moitié des cas), la face étant concernée dans un quart des cas. (figure)


Outre ces données tout-à-fait nouvelles par leur précision, cette étude met en lumière un patron de localisation du prurit qui mime parfaitement la DA, mais avec une nette prédominance de l'atteinte des membres, ce qui est là aussi un élément assez nouveau.
Il faut comme toujours nuancer ces résultats et ne pas forcément imaginer les calquer à notre pratique quotidienne, tant le bagage génétique des animaux est variable selon les pays. Ainsi, dans cette étude, les caniches nains sont surreprésentés, alors que cette race n'est pour ainsi dire jamais vue en consultation de dermatologie référée ou pour le moins beaucoup moins souvent que nos bouledogues, Jack et autres staffies.

Shimakura H, Kawano K. Results of food challenge in dogs with cutaneous adverse food reactions. Vet Dermatol. 2021:in press.

Tag(s) : #allergie alimentaire, #chien, #diagnostic, #caniche
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