Douleur et prurit partagent des voies communes tant au niveau périphérique que central, avec des mécanismes identiques de sensibilisation en phase chronique.
Chez l'homme la plupart des publications sur la douleur associée à la dermatite atopique reposent sur la consommation d'antalgique, clairement associée à la gravité de la maladie.
Chez le chien de telles études n'ont pas été faites, mais il existe à la fois des éléments en faveurs d'une composante douloureuse ou du moins une composante neuropathique du prurit (augmentation du nombre de fibres nerveuses terminales, altérations comportementales avec agressions) et de nombreuses complications ou comorbidités douloureuses qui nécessitent de penser à une prise en charge multimodale. Les exemples les plus fréquents sont
- les atteintes périorificielles (lèvres, anus)
- les atteintes podales
- les otites externes
- les furonculoses (interdigitées, digitées ou des points de pression, à Gram-…)
- les hernies discales (ex : bouledogues)
- Les syringomyélies
- les douleurs d'origine orthopédique (compliquent les pododermatites)
- les douleurs oculaires
Le contrôle de la composante inflammatoire est donc indispensable lors des crises (corticothérapie). Celui de la composante neuropathique l'est tout autant (gabapentinoïdes, cbd, amantadine)
Certains médicaments permettant d'agir à la fois sur troubles du comportement et la douleur ou le prurit neuropathique (cbd, gabapentinoïdes) méritent des études au long cours.
Illsutration : Manu I ED-H I, ©Poulot éditions