Il est de ces sujets qui ont la faveur de la mode. Pour cette année, dans le cadre de la dermatite atopique canine, c'est clairement tout ce qui tourne autour du système endocannabinoïde et du microbiote qui fait le buzz. C'est un peu comme une vague bio-hippie de retour à la nature : d'un côté des dérivés du cannabis qui pourraient faire du bien à nos chiens (surtout des études italiennes depuis une dizaine d'année) et de l'autre des revues qui mettent en avant l'intérêt des aliments crus (véhiculées par la revue Animals particulièrement, équipes suisses et nordiques) ou celui des probiotiques en multipliant les tentatives de démonstration de la théorie hygiéniste chez le chien.
Une étude récente sur l'expression des récepteurs du système endocanabinoïde vient donner quelques premières pistes. Ce travail montre d'une part que ce système est clairement fonctionnel dans la peau du chien, mais aussi qu'il existe une surexpression des récepteurs CB2R, 5-HT1aR, TRPA1 (et pas TRPV1) près de la couche cornée chez les chiens atopiques.
Il s'agit donc d'une piste pour le recours au CBD chez le chien atopique et les études vont surement se multiplier.
La non implication apparente de TRPV1 est en contradiction avec les données de la médecine humaine. Peut-être existe-t-il aussi chez le chien des variations phénotypiques raciales du système endocanabinoïde ?… à suivre.