Les amateurs d’alternatives naturelles aux immunomodulateurs vont adorer une étude qui vient d’être publiée dans le prestigieux AJVR (1).
Les auteurs ont testé in vitro sur des lignées de fibroblastes et de macrophages canins l’effet d’extraits et laurier rose et de l’oléandrine (poison mortel issu de cette plante) et l’ont comparé à l’oclacitinib.
En condition stimulée ou enflammée (par incubation avec du LPS) les extraits de laurier provoquent une diminution faible de la synthèse de cytokines pro-inflammatoires par les fibroblastes, comparable à l’oclacitinib. Cependant, l’inhibition est plus nette sur la lignée de macrophages et plus importante pour les extraits de laurier que pour l’oclacitinib.
Ces résultats sont peu surprenants tant ces cellules ne sont pas les cibles de l’oclacitinib ni l’inhibition de la synthèse de cytokines son mode d’action princeps.
Les auteurs concluent à l’intérêt des extraits de laurier-rose dans le traitement de la DAC. Leur optimisme est compréhensible, mais le chemin reste long entre une observation dans des conditions aussi artificielles et la vraie vie, surtout avec des produits aussi toxiques.
Enfin l’efficacité clinique spectaculaire de l’oclacitinib montre peut être que l’inhibition in vitro de la synthèse de ces cytokines dans ces conditions ne prévaut pas du tout d’une efficacité clinique ultérieure.