Les pollens de Graminées sont les premiers responsables de pollinoses en Europe chez l'Homme. Cette famille comprend un très grand nombre d'espèces dont seulement quelques unes pollinisent suffisamment pour avoir un retentissement clinique. En principe seules les Graminées fourragères sont responsables d'allergies, bien que, chez le chien, les tests cutanés aux Graminées céréalières soient tout aussi souvent positifs.
La communauté antigénique au sein de cette famille est très forte, si bien qu'il est difficile de savoir quelle est l'espèce la plus souvent incriminée. La cosensibilisation est la règle générale et les réactions croisées sont largement suffisantes pour n'employer dans la pratique que des mélanges des principales espèces pour les tests cutanés ou l'immunothérapie, comme une association Dactyle/Fléole.
Les Graminées pollinisent surtout de fin mai à juillet au Nord de la Loire et de mi-avril à fin juin dans le sud de la France. Certaines Graminées en appartement, comme les papyrus, peuvent polliniser à d'autres périodes de l'année.
D’autre part, une étude effectuée en Ecosse sur une période 6 mois comprenant à la fois la saison de pollinisation des Graminées et l’hiver, montre que les chiens sont en contact étroit avec des pollens de Graminées tout au long de l’année (comptage de pollens dans les selles). Par conséquent, il est probable que l’allergie aux pollens de Graminées puisse souvent être une allergie non-saisonnière chez le chien.
Les signes cliniques sont généralement ceux d'une dermatite atopique avec une prédisposition pour des lésions faciales (blépharoconjonctivite, chéilite), plus rarement une rhinite allergique.
Cette sensibilisation est assez fréquente chez les chiens atopiques vivant en milieu rural. Ces allergènes sont inclus systématiquement dans les protocoles de désensibilisation, même si les symptômes sont non-saisonniers.