/image%2F0916075%2F20171129%2Fob_e6403b_monogramme-advetia-rvb-beige.jpg)
Les travaux sur la nature exacte des allergènes alimentaires chez le chien sont peu nombreux. A chaque nouvelle exploration on se rend compte que des notions autrefois enseignées avec conviction reposaient sur des dogmes parfois naïfs et que la réalité de la biologie est plus complexe pour ne pas dire plus floue.
Ainsi, on a longtemps recommandé pour les régimes d'éviction alimentaire de prescrire des sources de protéines naïves pour l'animal, comme la viande d'agneau dans les années 1980, puis le cheval ou le kangourou, voire notamment en Allemagne du gibier. La démonstration de sensibilisations croisées est venue mettre à mal ces recommandations qui semblaient empreintes d'un bon sens évident. Nous en arrivions dans les années 2000 à considérer qu'il existe des sensibilisations croisées entre les viandes de mammifères, entre celles de volailles et entre celles de poisson, certains allergènes majeurs ayant même été identifiés.
Patatras. Une récente étude présentée au congrès européen de dermatologie vétérinaire montre qu'il existe des allergènes communs entre certains poissons et des volailles (comme chez l'homme). Il s'agit de pyruvate kinases, créatine kinases, d'alpha-actine, de glycéraldehyde-3-phosphate deshydrogénase, de béta-enolase/enolase-3, d'aldolase A, de malate deshydrogénase, de lactate deshydrogénase et de triosephosphate isomerase-1. Il est donc difficile désormais de recommander par exemple un régime à base de poisson à un animal qui auparavant avait un régime à base de volaille.
Enfin les tests allergologiques in vitro connus pour leur inefficacité dans le domaine du diagnostic d'allergie alimentaire chez le chien, souffrent aussi de l'interférence des anticorps anti-CCD pouvant notamment donner de faux résultats positifs pour le maïs ou les pommes de terre.
De nouveaux arguments, s'il en était besoin en faveur des aliments ultrahydrolysés.
Olivry, T., et al. (2018). IgE cross-reactivity between corn and potatoes in dogs is mediated by classic cross-reactive carbohydrate determinants. ESVD-ECVD, Dubrovnik. Bexley, J., et al. (2018). IgE cross-reactivity between fish and chicken meats in dogs. ESVD-ECVD, Dubrovnik.