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Un tout nouveau modèle de souris mutante apporte un nouvel éclairage sur l’implication des JAK-1 dans la genèse des lésions de DA. Des souris mutantes pour un acide aminé sur les gènes codant pour les JAK-1 - Jak1Spade (R878H) - présentent une hyperactivation JAK-1 qui aboutit à des défauts de barrière cutanée et au développement d’une dermatite de type DA. Ces défauts de barrière sont dus à une suractivité de sérine protéases, ce qui provoque des anomalies desmosomiales. Dans ce modèle, l’application topique d’inhibiteur de JAK-1 retarde le développement des lésions cutanées.

De telles données sont des arguments qui seront repris par les laboratoires qui commercialiseront des topiques à base d’inhibiteurs de JAK-1. C’est aussi pour nous, vétérinaires, une interrogation sur le spectre d’activité de l’oclacitinib. Toujours cantonné à la seule inhibition de l’activation des récepteurs IL-31 et donc de la conduction de la sensation de prurit, ce médicament pourrait aussi agir en inhibant l’évolution des défauts de barrière cutanée. Il y a fort à parier que nous allons découvrir petit à petit de nouveaux modes d’action de l’oclacitinib, tant au niveau de la barrière cutanée qu’à celui de la réponse immunitaire, tout comme il est possible que son action anti-prurigineuse ne soit pas seulement due à une action sur  les récepteurs IL-31.

 

Yasuda, T., et al. (2016). "Hyperactivation of JAK1 tyrosine kinase induces stepwise, progressive pruritic dermatitis." J Clin Invest 126(6): 2064-2076.
Tag(s) : #dermatite atopique canine, #oclacitinib, #Barrière cutanée
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