Les cytokines sont de petites molécules transmettant des messages entre cellules. Il en existe un très grand nombre : interférons (IFN), interleukines (IL), chémokines (CCL, CXCL), facteurs de nécrose tumorale (TNF) et autres CSF ou TGF… C’est un langage complexe d’activation et de régulation, tant dans le système immunitaire que dans tout l’organisme.
Lors de DAC, quelques anomalies de synthèse de ces petites molécules sont observées ayant entre autre pour conséquence : les démangeaisons (IL-31), l’épaississement cutané, un assèchement de la peau (IL-4), des réactions allergiques (IL4, IL13).
La plupart des traitements mis en place lors de DAC ont une action directe sur la synthèse de cytokines.
La désensibilisation favorise la synthèse d’IL-10, cytokine régulatrice, permettant de diminuer les écarts du système immunitaire ;
Les corticoïdes agissent sur la synthèse de presque toutes les cytokines ;
La ciclosporine agit essentiellement en inhibant la synthèse de l’IL-2, ce qui évite les débordements du système immunitaire, mais aussi directement ou indirectement sur la synthèse des cytokines de la réaction allergique : IL-4, IL-5, IL-13 et IL-31 ;
L’oclacitinib agit sur les récepteurs de plusieurs cytokines de la réponse allergique, mais surtout sur ceux de l’IL-31, ce qui explique sa puissante activité anti-prurigineuse.
Ce réseau de communication cytokinique étant complexe et interdépendant, les traitements au long cours agissant sur l’action ou la synthèse des cytokines nécessitent un suivi régulier afin d’éviter des effets secondaires liés à une perturbation de cet équilibre, comme par exemple des infections ou des défauts de synthèse de globules blancs. Ceci est toutefois exceptionnel avec les médicaments dont nous disposons s’ils sont utilisés dans le cadre de l’AMM.