Tout comme chez l’enfant, la teneur plasmatique en IL31 est corrélée à la gravité de la DA chez des beagles atopiques artificiellement sensibilisés. Il est probable qu’il en soit de même dans d’autres races présentant le même phénotype de DAC.
Cette corrélation entre score lésionnel et IL31 est assez remarquable car on ne prêtait à l’IL31 qu’un rôle dans le déclenchement de la sensation du prurit. Cette association au développement des lésions montre l'existence d'un effet direct ou un paralléisme entre la réponse inflammatoire et la synthèse d’IL31, ce qui est très probable.
Chez l’enfant, les teneurs en IL31 sont plus élevés que chez l’adulte, mais on ignore si chez le chien de telle variations existent et il faut donc poursuivre ce type d’étude sur des animaux adultes et naturellement sensibilisés.
Reste à savoir si cela prédit la réponse à des thérapeutiques ciblant l’IL31 comme l’oclacitinib, le tofacitinib ou le lokivetmab. Nous revoici dans le rêve des thérapies ciblées : faire un dosage d’IL31 pour savoir si un traitement long ciblé est intéressant ou bien pour étudier un échec thérapeutique cuisant. [1]
1. Marsella R, Ahrens K, Sanford R: Investigation of the correlation of serum IL-31 with severity of dermatitis in an experimental model of canine atopic dermatitis using beagle dogs. Vet Dermatol 2018, 29(1):69-e28.