On observe régulièrement des poussées de dermatite atopique par temps humide ou à la belle saison. Cette intuition a besoin d’être confirmée puis étudiée.
C’est ce qu’a tenté l’équipe du service de dermatologie de l’école vétérinaire de Münich en suivant d’avril à novembre 32 chiens atopiques.
Ils ont étudié une possible corrélation entre consommation médicamenteuse ou intensité du prurit et facteurs climatiques et pallinologiques et même la température du lieu de couchage de l’animal. Aucune corrélation n’a été mise en évidence en dehors de l’humidité avec les scores de prurit.
L’intuition d’une recrudescence des poussées par temps humide, indépendamment de la température, est donc confirmée, mais par encore expliquée (macération, infection bactérienne, fongique ?…).
Les auteurs insistent à raison sur l’absence d’intérêt des comptages polliniques classiques, les animaux vivant au ras du sol et les capteurs polliniques étant situés sur des toits d’immeuble !
Ici les animaux présentant des sensibilisations à des pollens ne présentent pas de poussée en relation avec le comptage atmosphérique de ces mêmes pollens.
Oui l’interprétation des tests allergologiques aux pollens doit être faite avec des précautions infinies chez le chien. Il est temps de ne plus céder à l’anthropomorphisme naïf du siècle dernier et des débuts de l’allergologie vétérinaire. Un test positif à un pollen ne signifie pas qu’il faille désensibiliser à cet allergène ou qu’il y ait un lien avec la symptomatologie. Rappelons ici le caractère non saisonnier de l’exposition aux pollens de Graminées pour le chien, alors que les humains qui souffrent de cette allergie vous confirmeront que cela n’est un problème que de fin mai à juillet pour des bipède respirant loin du sol.
Donc, en pratique, si un test est positif à un pollen, il est nécessaire d’effectuer une enquête de proximité (jardin, lieu de promenade) pour évaluer un possible lien.