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La genèse d’anticorps bloquants lors d’une désensibilisation est un but recherché, notamment dans les allergies immédiates de type anaphylactique (ex : allergie aux venins d’hyménoptères).
Ceci n’a jamais été recherché ni démontré chez le chien lors d’immunothérapie aux acariens. Cette lacune est réparée grâce à un travail remarquable du laboratoire Angany, spécialiste de la production d’allergènes recombinants sur support végétal et des vaccins en pseudo-particules virales (PPV ou VLP en anglais) (1)
Ce laboratoire a développé chez l’Homme des vaccin PPV Der p2 et Fel d1 pour des allergies respiratoires. Ils ont fait de même pour le chien avec un vaccin PPV anti-Derf2, un des allergènes des acariens de la poussière sensibilisant les chiens. Dans cette étude d’innocuité sur des chiens de laboratoire, les auteurs ont pu montrer que cet allergène recombinant ne génère pas de réaction d’hypersensibilité et que couplé à des PPV il entraine une rapide (2 semaines) et forte réponse anticorps tant par voie SC qu’intradermique. Ces anticorps ont une activité bloquante dans un système ELISA et d’activation in vitro des basophiles
Restent quelques limites à cette étude, comme l’absence de données sur l’induction d’anticorps bloquants pour d’autre antigènes de D. farinae. Or aujourd’hui Der f2 n’est décrit comme allergène majeur pour le Chien que par la firme qui développe ces allergènes recombinants (sic).
On ignore, comme les auteurs le relèvent dans la discussion, si cette induction d’anticorps bloquants sera suffisante pour influer sur une immunothérapie spécifique in vivo chez le chien
D’autre part, quel peut être l’intérêt d’anticorps bloquants chez des animaux qui ne présentent pas de réactions anaphylactiques, comme les chiens souffrant de DA avec sensibilisation aux acariens ?… Dans une maladie à médiation immunitaire cellulaire, quel est l’intérêt potentiel des PPV connues comme excellentes inductrices de la production d’anticorps sans action sur la réponse immunitaire cellulaire ? Pour les auteurs, des résultats récents d'études sur des PPV d’arachide ou de Fel d1 montrent une induction de réponse immunitaire de type Th1, ce qui élargit le champ des possibles.
L’avenir s’enrichit de nouvelles technologies très prometteuses, pourvu qu’elles apportent une réelle efficacité thérapeutique à des couts raisonnables. On attend avec impatiences les premières études cliniques !