La dermatite atopique canine (DAC) présente parfois de grandes variations selon les races, tant sur le plan de la cause de la maladie, que sur celui de son expression clinique ou des réponses thérapeutiques. Premier invité de ce long inventaire, un de nos champions : le bouledogue français.
Toutes les formes cliniques de la maladie peuvent être observées chez le bouledogue français
- forme mineure : rougeur des lèvres, des oreilles ou des doigts
- forme classique : atteinte multiple de la face, des doigts, des grands plis
- forme grave : lésions graves presque généralisées
De nombreuses complications viennent compléter le tableau clinique : infection des plis (intertrigo), pyodermite superficielle (lésions dépilées sur le tronc, boutons ou collerettes sur le ventre), dermatite à Malassezia, furoncles entre les doigts, otite suppurée ou proliférative, otite moyenne/interne, ulcères cornéens…
Les signes d’appel ou les motifs de consultations sont donc très variés
- Grattage sur le corps
- Démangeaisons de la face
- Léchage des doigts
- Signe du traineau (prurit de l’anus ou de la vulve)
- Otites
- Boutons ou rougeurs sur le ventre ou les aisselles
- Dépilation, perte de poils
- Peau épaissie
- Mauvaise odeur
- Infection des plis
La réalisation des tests allergologique chez le bouledogue français est aisée, mais parfois décevante. En effet, un tiers des bouledogues souffrant de DAC ne répondent pas à un régime d’éviction et présentent des tests allergologiques (intradermoréactions et IgE spécifiques) négatifs. C’est ce que l’on nomme couramment une dermatite atopique intrinsèque
Le traitement de la DAC chez le bouledogue français suit les règles générales du traitement de cette affection, avec d’autant plus d’aisance qu’un pelage court permet d’effectuer les soins locaux dans de bonnes conditions.
Le traitement des poussées repose d’abord sur le contrôle des infections par des soins locaux, mais le plus souvent par une antibiothérapie ou un traitement antifongique systémique (dermatite à Malassezia)
Le traitement de fond fait appel soit aux soins locaux, soit à la ciclosporine si les mesures d’hygiène et les soins locaux sont inopérants.