Une étude rétrospective de grande ampleur (660 animaux) sur des chiens traités plus de 6 mois par l’oclacitinib et suivis plus de deux ans, vient montrer l’absence apparente d’effet procarcinogène (favorisant le développement de tumeurs) d’un traitement aussi long (ce qui est en accord avec l’AMM). Cette étude concerne tous les types de tumeurs et les animaux ont été comparés à une cohorte comportant des chiens de mêmes race et tranche d’âge.
Ainsi les tumeurs les plus fréquentes ne sont pas plus souvent observées chez les animaux traités : mastocytome (3,8 vs 3,4 %), lymphomes (1,8 vs 0,3 %), carcinome épidermoïde (0,6 vs 0,9 %)…
Attention, une telle innocuité ne doit pas occulter deux éléments essentiels dans l’utilisation au long cours de ce médicament :
- la nécessité d’interrompre le traitement si une tumeur se développe ou s’il existe des antécédents de néoplasie
- la nécessité d’un suivi biologique et clinique régulier
Enfin, on notera que la fréquence des lymphomes dans le groupe traité, même si elle n'est pas significativement différente du groupe témoin, est malgré tout 6 fois supérieure.