Dans une recension des dix dernières années d’études scientifiques sur dermatite atopique canine et alimentation, Melissa Eisenschenk revient (entre autres) sur un thème ô combien souvent évoqué en consultation : l’alimentation crue.
Les arguments en faveur d’une telle approche sont les suivants :
- Meilleure source pour enrichir le microbiote (théorique)
- Pas d’allergène caché donc un outil théoriquement plus intéressant pour effectuer un régime d’éviction.
Mais hélas en pratique, dans une étude sur des West Highland white terriers atopiques, ces régimes n’apportent rien. D’autre part, il est nécessaire d’équilibrer une telle ration et faire appel à un nutritionniste.
Surtout, comme le souligne Charlotte Devaux dans un post récent, on prend des risques sanitaires importants.
Même si les propriétaires d’animaux aiment s’imaginer faire du bien en donnant des aliments non transformés, cela n’apporte rien aux chiens atopiques et on s’expose à des risques médicaux potentiellement graves. Mieux vaut se concentrer sur d’autres aspect du traitement ou de la prévention.
Illustration ManuED-H pour Poulot éditions©