L’AMM de l’oclacitinib est basée sur l’administration matin et soir d’oclacitinib pendant 14 jours (ou moins), puis une fois par jour. Le cout des JAKi est aujourd’hui un des freins à leur utilisation, d’où l’idée de les inclure dans des protocoles multimodaux, comme cela a déjà été fait avec une association à des acides gras essentiels ou de les prescrire hors AMM à dose réduite ou en espaçant les prises (1).
Une équipe brésilienne vient de publier une étude au protocole étonnant associant sur 2 mois une prise tous les 4 jours d’oclacitinib ou de prednisolone après une semaine de prednisolone (2).
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Les résultats sont comparables à ceux obtenus avec l’oclacitinib en protocole standard, avec un peu plus d’effets secondaires de type polyphagie ou polydipsie, ce qui était attendu, et une meilleure réduction du score lésionnel dans le protocole classique oclacitinib seul.
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Bien entendu le coût de ce protocole est nettement moins élevé : 36$ vs 178$ (idem avec les prix pratiqués en France).
Avant d’appliquer un tel protocole un peu complexe pour les propriétaires, il faut absolument en rappeler les limites. Cette étude n’a été faite que sur des formes modérées de DAC avec des infections cutanées contrôlées et des lésions quasi-inexistantes: « Dogs with cAD presenting with hyperkeratosis, lichenification or hyperpigmentation, and those with abnormalities in their blood or urine tests before the study were excluded ».
Finalement cette étude a concerné des animaux sur lesquels on n’a en général pas besoin de traitement long avec des JAKi, mais plutôt d’excellents candidats à des associations topiques/lokivetmab/dermocorticoïdes.